Raie
Raja spp.
- Label MSCSauvage
- Monde entierChalut à perche, Filet maillant de fond ou calé, Chalut à panneaux démersaux
Biologie
Dans les eaux européennes, on trouve 13 espèces différentes de raies qui sont importantes économiquement. La plupart sont menacées et sont reprises sur la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la Conservation de la Nature). Les raies vivent au fond des mers et se nourrissent principalement de crustacés et d’autres organismes benthiques. La fécondation, qui suit l’accouplement, est interne chez les raies. Ensuite, les femelles déposeront des dizaines d’œufs encapsulés (les « oothèques ») sur le fond, qui écloront quelques mois plus tard. Les raies ont une croissance lente et un faible taux reproductif, et elles n’atteignent la maturité sexuelle qu’à un âge avancé, ce qui les rend particulièrement sensibles à la surpêche.
Pêche
Il est rare que l’on pêche spécifiquement la raie. Les raies figurent souvent parmi les prises accidentelles des chaluts à perche, chaluts de fond et filets maillants. L’utilisation de chaluts de fond et de chaluts à perche entraîne un nombre élevé de prises accidentelles, souvent des espèces qui sont déjà menacées par la surpêche. Le chalutage de fond et à perche a également un impact négatif sur les fonds marins. Les filets sont en effet traînés sur le fond, détruisant les habitats benthiques et les organismes qui y vivent comme les poissons juvéniles et des espèces menacées. Par cet impact sur les fonds marins et différentes populations animales, tout l’écosystème est affecté, ce qui entraîne des conséquences à long terme.
Gestion
En raison de la situation critique dans laquelle se trouvent les stocks de raies, une taille de capture minimale (50 cm) et un volume total de prise autorisée ont été instaurées pour protéger les stocks. Toutes les raies doivent être identifiées au niveau de leur espèce et consignées dans le journal de bord du pêcheur. Les pêcheurs belges ne peuvent capturer qu’un nombre limité de raies par jour.
Afin d’assurer une pêche durable et de disposer de données de capture fiables pour les requins et les raies, il est essentiel d’identifier correctement les différentes espèces de ces poissons cartilagineux, tant à bord des bateaux que sur les criées et dans toute la chaîne de commercialisation. Dans le cadre du projet HAROkit, un kit de détermination a été développé pour les marins, les ventes à la criée et les écoles de pêche: http://www.vliz.be/en/harokit